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- Le Blog [in]dispensable de GianHoi -

16 décembre 2011

2 J'aurais dû m'appeler Cyprien

Eh! Tu te souviens de moi? Mais si, rappelle-toi: je tenais un blog et je ne t'ai pas donné signe de vie depuis 15 jours (si on met de côté la kitsch'poilade de samedi dernier honteusement programmée à l'avance). Je te promets, ça n'arrivera plus. Enfin, je crois.

Jusqu'en début de ce mois, je pensais que Dame Nature avait décidé de me pourrir la vie que pendant les vingt premières années de ma vie. Autant te dire que je me suis mis le doigt dans l’œil jusqu'au coude et que ça fait pas du bien.
Le jour de ma naissance, elle a tout essayé pour ne pas me laisser sortir de là où j'étais. Outre le fait que je sois arrivé 24 heures après la date prévue (ce qui explique sûrement mes retards systématiques), je suis né bleu. Non pas que ma mère avait fricoté avec un Schtroumpf, mais j'avais le cordon ombilical entouré autour du poignet ET du cou. C'était tellement plus drôle. Mais comme ça ne suffisait pas, j'avais aussi l'arrière du crâne collé au placenta, ce qui m'a laissé une magnifique cicatrice plus grosse qu'une pièce de deux euros où le cheveu n'a jamais poussé.

Justement, parlons-en du cheveu. Bien qu'enfant, j'en ai eu de très beaux, fins et blonds, ils ont laissé la place à l'adolescence à un espèce d'amas filandreux TRÈS gras. On faisait de sacrés économies d'huile à la maison: j'avais juste à passer la tête dans la poêle pour pas que les aliments attachent. Et puis, vers 20 ans, l'amas filandreux a commencé à laisser la place à... rien. C'était l'époque où j'aurais dû prendre des actions chez l'Oréal tant je consommais de gel en spray ultra-fort pour fixer les trois poils qui se battaient sur la tête. Je risquais pas le traumatisme crânien en cas d'accident, j'avais un casque. Finalement, vers 25 ans, Liliane Bettencourt ne pouvant plus rien pour moi, j'ai opté pour la coiffure de Kojak, la préférant à celle de Jugnot.

Entre-temps, à l'âge de 8 ans, il a fallu que je porte des lunettes. Mon instituteur en avait touché deux mots à mes parents quand il a en eu marre de me voir me lever toutes les dix secondes pour lire ce qu'il écrivait au tableau. Surtout qu'en bon petit fayot, j'étais assis au premier rang. Au fil des ans, les verres se sont transformés en cul de bouteille, relativement biens mis en valeur par de gigantesques binocles en écailles. Ma mère avait apparemment le même sens de l'humour que Dame Nature. Et je ne te parle pas des fringues...
Mais de qui s'est-il donc inspiré?...

C'est à peu près à la même époque qu'en faisant le con jouant, j'ai mangé le carrelage du préau de la cour de récréation. On nous avait prévenu, mes camarades et moi, que nous allions nous faire mal. Même pas vrai, j'y ai laissé que la moitié d'une dent. Forcément la plus voyante: l'incisive supérieure. J'ai zozoté pendant deux semaines et passé toute mon adolescence avec une demie dent grise puisqu'il avait fallu la dévitaliser (et qu'à cette époque - le siècle dernier je te rappelle - il n'y avait pas de produit chimique pour l'empêcher de foncer).

Aujourd'hui, j'ai la chance de ne pas paraître mon âge (l'avantage quand on a pas de cheveux, c'est qu'on en a pas de blancs non plus), d'avoir des verres amincis, des lunettes de créateur et un sourire intégral. Je pensais donc avoir pris ma revanche sur Dame Nature qui se rappela au début de mois qu'elle avait oublié quelque chose.

20 ans après la fin de la puberté, on vient de me prescrire un traitement contre l'acné.

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